LE RÉENSAUVAGEMENT : UNE URGENTE NÉCESSITÉ
À l’heure d’une 6ème extinction de masse du Vivant, il est temps de parier sur une renaturation sauvage globale
Depuis 3,8 milliards d’années au moins, la Vie sur Terre ne cesse de se diversifier et de se complexifier en créant sans cesse de la nouveauté. Après s’être relevé de 5 extinctions de masse, le Vivant doit aujourd’hui affronter une nouvelle extinction, 1000 à 10 000 fois plus rapide que les précédentes, et ce, en raison des activités de notre espèce.
Il est temps de faire confiance au potentiel du Vivant pour se réparer lui-même en pariant sur sa dimension sauvage. Véritable tournant dans notre rapport historique au Vivant, sortir d’une vision d’une Nature à domestiquer est une réponse à la fois à l’érosion de la biodiversité, aux crises climatiques, mais également à notre quête de sens dans une société de plus en plus uniformisée et aliénante.
UNE STRATÉGIE HOLISTIQUE POUR UN RÉENSAUVAGEMENT DURABLE
Par réensauvagement (ou rewilding), nous entendons l’accompagnement à l’auto-réparation des processus sauvages à différentes échelles imbriquées : espèces-espaces-esprits. C’est ce que nous appelons le triangle des 3 esp- .
ESPÈCES SAUVAGES
La présence de nature sauvage est souvent mesurée au nombre d’espèces sauvages présentes sur un territoire. À l’heure d’une 6ème extinction de masse du Vivant d’origine anthropique, avec un rythme d’extinction des espèces 1000 à 10 000
fois plus rapide qu’à la normale, il est urgent d’inverser la tendance, avec des stratégies plus ou moins interventionnistes, telles la réintroduction d’espèces dites « clés de voûte », qui viennent renforcer la biodiversité.
ESPACES SAUVAGES
La présence d’espèces sauvages est indissociable de celles de leurs habitats naturels : les espaces sauvages. Aujourd’hui, l’équivalent d’un département français continue à être artificialisé tous les 7 ans, quand seuls 1.55% du territoire
français bénéficient d’un statut de protection intégrale. C’est peu. Pourtant, individuellement et collectivement, il est possible d’agir pour le réensauvagement d’espaces naturels et penser leurs jonctions sous formes de corridors écologiques.
ESPRITS SAUVAGES
La question de la cohabitation avec des espaces sauvages est éminemment culturelle, trop souvent perçus négativement comme des lieux abandonnées et inutiles, non-valorisés. À l’heure où plus de 50% de la planète vit en ville (et 75% prévus
à l’horizon 2050), le fossé ne cesse de se creuser entre une culture de l’artificialisation et une nature en péril. C’est pourquoi nous devons, par un travail de pédagogie, « réensauvager » les esprits afin que soient acceptés, voire désirés,
des espaces laissés en libre évolution- et les espèces qui leur sont associées.
UNE MÉTHODE DE RENATURATION PROGRESSIVE EN 3 ÉTAPES
Pour avancer vers son ambition d’un monde réconcilié avec le Vivant, la Voie Sauvage propose au grand public un cheminement de renaturation en 3 étapes complémentaires :
1/ aller à la rencontre du sauvage
Dans des sociétés qui sont construites par opposition à la nature sauvage, celle-ci est aujourd’hui source de nombreux fantasmes, perçue tout aussi bien comme une menace que comme un idéal de bonté.
Pour cette raison, la Voie Sauvage invite à sortir des imaginaires pour aller à la rencontre du sauvage, le démystifier et accueillir l’altérité dans nos vies.
2/ retrouver le sauvage en soi
Après une première étape de décentrement à la rencontre du Sauvage, tâchons de le retrouver en nous en plongeant dans une réalité refoulée : nos capacités animales. Organisme de formation, la Voie Sauvage vous propose un panel de stages
basés sur la dédomestication de nos sens et instincts pour gagner en liberté, autonomie et pleine conscience de soi.
3/ inviter le sauvage autour de soi
Il est aujourd’hui urgent et nécessaire de ramener le Sauvage autour de nous pour un avenir durable. Bureau d’étude spécialisé en renaturation, la Voie Sauvage vous accompagne ou vous forme dans vos démarches de restoration écologique d’écosystèmes
abîmés pour aller vers le réensauvagement et l’auto-réparation de vos lieux de vie et alentours.
NOS ACTIVITÉS DE FORMATION
Pour permettre au Sauvage de se développer sous toutes ses formes, nous proposons au grand public des formations diverses selon 3 portes d’entrée :
1/ ALLER À LA RENCONTRE DU SAUVAGE
Tout au long de l’année, nous vous proposons des observations naturalistes, des réflexions sur ce qu’est la nature sauvage à l’heure de l’Anthropocène, sur cette altérité qui enrichit notre identité, ou encore des « bains de
temps long » pour comprendre d’où vient le Vivant et où il pourrait aller…
Franchissez le pas pour devenir plus intime avec la part sauvage du monde.
2/ RETROUVER LE SAUVAGE EN SOI
Et si vous grattiez le vernis pour renouer avec votre part sauvage cachée sous une fine couche de vernis civilisationnel ?
Pratiques de reconnexion sensorielle à la nature, stages de survie douce, d’écopsychologie sauvage, de déconstruction du processus de domestication de nos sociétés, et bien d’autres formations n’attendent que vous pour ouvrir
les vannes de votre élan vital.
3/ INVITER LE SAUVAGE AUTOUR DE SOI
Parce que nous sommes l’espèce qui provoque la disparition de tant d’autres, il nous revient d’agir pour inverser la tendance en invitant le Sauvage dans nos vies.
Que ce soit pour comprendre les fondamentaux du « rewilding » des écosystèmes, créer votre jardin sauvage et abondant (en biodiversité et nourriture), ou encore devenir « diplomates du Vivant » pour apprendre à notre espèce
à mieux cohabiter avec les autres, venez peser dans la balance !
Un projet de réensauvagement de site ?
UNE APPROCHE DU REWILDING EN 4 ENGAGEMENTS
Notre approche de la renaturation des lieux s’appuie sur une méthodologie précise et un cadre éthique qui s’articule autour des 4 points suivants :
biodiversité
& valeur intrinsèque
Notre approche de la biodiversité n’est ni foncièrement comptable ni utilitariste. Elle part avant tout du principe que chaque espèce, au-delà de son utilité dans un écosystème, a une valeur en soi, et que son retour sur un territoire où elle n’était plus présente est une victoire en tant que telle.
APPROCHE DYNAMIQUE
& TEMPS LONG
Le Sauvage se déploie à un rythme qui lui est propre et nous ne pouvons que l’inviter à prendre sa place en misant sur le temps long. De plus, le Vivant est un processus de création permanente, aussi le rewilding n’aura pas pour objectif
d’atteindre un stade figé de nature idéale, mais bien d’accompagner le tissage de la toile du Vivant vers toujours plus de diversité et de complexité.
complexité du vivant
& chaînes trophiques
Parce que la dynamique du Vivant est extrêmement complexe, nous favorisons le plus grand nombre d’interactions possibles entre espèces, en incluant notamment des espèces dites « clés de voûte », véritables ingénieurs des écosystèmes.
humanisme
& inclusion
Notre vision du rewilding ne consiste nullement à mettre la nature sous cloche. Parce que nous ambitionnons de dépasser la barrière nature/culture, jamais nos projets ne visent à sacraliser des espaces en interdisant aux humains d’y accéder.
Trop conscients que la pérennité d’espaces et d’espèces sauvages passe par leur acceptabilité sociale, notre approche se veut la plus inclusive possible à tous les stades du projet.
LE BLOG DE LA VOIE SAUVAGE
La rencontre avec le Sauvage entraîne mille émois et réflexions personnelles. Voici un espace où nous vous partageons les nôtres :
PORTFOLIO
Parce qu’une image vaut mille mots, en voici quelques-unes pour illustrer les différentes dimensions de notre approche du réensauvagement :
NOUS COLLABORONS
La Voie Sauvage travaille régulièrement avec un réseau d’organisations-partenaires sur différents projets pour des approches transversales.
ILS/ELLES NOUS INSPIRENT
Nous avons besoin de la nature, que nous y mettions le pied ou non. Il nous faut un refuge même si nous n’aurons peut-être jamais besoin d’y aller. Je n’irai peut-être jamais en Alaska, par exemple, mais je suis heureux que l’Alaska soit là. Nous avons besoin de pouvoir nous échapper aussi sûrement que nous avons besoin d’espoir; sans cette possibilité, la vie urbaine pousserait tous les hommes au crime ou à la drogue ou à la psychanalyse.
Une population animale et végétale se régule quand cela n’est plus viable. Nous non. Nous accroissons sur la planète sans faire de réflexion, on impose de façon arbitraire.
C’est toute la différence avec l’architecture car si on l’abandonne elle devient une ruine. Si on abandonne le jardin, il devient une forêt, et c’est bien.
Nous abusons de la terre parce que nous la considérons comme une marchandise qui nous appartient. Lorsque nous la percevrons comme une communauté à laquelle nous appartenons, nous pourrons alors commencer à interagir avec elle en faisant preuve d’amour et de respect.
Le salut du monde réside dans l’état sauvage.
Notre société devrait se fixer comme enjeu majeur d’enseigner à chacun, aussi spontanément qu’on lui apprend à lire et compter, à distinguer une forêt d’une plantation, une rivière vivante et fonctionnelle d’un cours d’eau réorganisé, avec toutes les gradations, les nuances, les tensions, les avantages et les impasses de chaque approche.
