Il y a quelque chose de la magie ressentie par l’archéologue qui, creusant la terre, voit danser devant ses yeux des civilisations disparues. À ceci près que l’archéologue ne peut que s’imaginer, et non revivre.  

La quête du sauvage permet, elle aussi, de faire jouer l’imagination et d’y trouver du plaisir. Mais plus important encore, elle permet de ressentir. Car la voie sauvage n’est pas un voyage dans le temps mais un retour en soi. Comme si l’archéologue, à mesure qu’il creuse, couche après couche, découvrait non pas des vestiges de plus en plus anciens, mais une vie de plus en plus puissante, une vie sans âge. À mesure que j’affûte mes sens et développe une agilité que je ne me connaissais pas, la sensation de redevenir ce que je suis m’envahit. À mesure que j’acquiers des connaissances sur la faune et la flore qui m’entoure, le sentiment d’une liberté retrouvée m’étreint. À mesure que je me sens cet humain intemporel, je m’élève.  

Creusons, creusons. Creusons pour nous élever.

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